- palikare
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A. —HISTOIRE1. Au plur. ,,Mercenaires grecs et albanais au service des pachas turcs`` (Ac. 1878-1935).2. Soldat grec (ou albanais) de la guerre d'indépendance de 1821-28. Vingt palicares, assis aux pieds de mon père [Ali pacha de Tebelen] (...) tenaient prêts leurs longs fusils incrustés de nacre et d'argent (DUMAS père, Monte-Cristo, t.2, 1846, p.265). Un vieux pallicare, décoré de la croix de Fer, en mémoire de la guerre de l'indépendance (ABOUT, Roi mont., 1857, p.11). Un roman, où il était question de pallikares héroïques (GONCOURT, Journal, 1884, p.340).B. —P.ext. Soldat grec (ou albanais), réputé pour sa bravoure, resté fidèle aux traditions nationales. Un palikare (...) se balançant sur les hanches de cet air arrogant et vainqueur particulier aux Albanais (GOBINEAU, Nouv. asiat., 1876, p.294). Figures aussi archaïques (...) que le paraissent au milieu de nous celles du pâtre castillan ou du palikare (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p.125):• ♦ Ils se donnent à eux-mêmes le titre de pallicares, c'est-à-dire de braves. Ils sont restés fidèles au costume national, et portent fièrement le bonnet rouge, la veste d'or et la jupe blanche...ABOUT, Grèce, 1854, p.41.Prononc. et Orth.:[
]. Ac. dep. 1878: palikare ou pallikare; ROB.: palikare, palicare, pallikare; Lar. Lang. fr.: palikare ,,on écrit aussi palicare, pallicare, pallikare``. LAMART., Voy. Orient, t.1, 1835, p.115: palikar. Plur. des pal(l)ikares, -cares. Étymol. et Hist. 1829 palicare (HUGO, Orient., p.45); 1832 palikare (LAMART., Corresp., p.294). Empr. au gr. mod.
«gaillard; homme valeureux, vaillant». Fréq. abs. littér.:51.
palikare [palikaʀ] n. m.ÉTYM. 1868; palikar, 1832, → cit.; grec mod. pallikari « gaillard, brave ».❖♦ (1875). Hist. À l'époque des sultans, Soldat de la milice grecque. — À l'époque de la guerre de l'Indépendance grecque, Nom donné aux soldats grecs, et aussi albanais, qui combattirent contre les Turcs. — REM. On a écrit et on écrit aussi palicare (1826), pallicare (1875), et pallikare (1875).0 Le député (grec) descend de cheval, et ses palikars, chargés d'armes superbes, vont se grouper à quelque distance dans la petite plaine qui entoure la salle.Lamartine, Voyage en Orient, 12 août 1832, t. I, p. 169 (éd. 1836).
Encyclopédie Universelle. 2012.